Dans le cours du rêve j’ai bu en sa lumière chavirée
Les rayons d’or posés sur sa paume de main dansée
Sautillements mirés aux marelles floconneuses des neiges
Quand ses ciels de caresses tout en carrosses dentelles
Furent étoiles en ses robes sépias tatouées d’herbes folles
Et la courbe des ferveurs dénudées où l’on pose ses yeux
Ses chants de baisers en déluges dans les champs de coton
Quand la lente voile fût déjà la colombe ayant débarquée
Au bord d’une peau en chagrin lovée en elle à l’extrême
Assis seul dans la taverne aux vues perlées des plumes
Orphelin devant sa flamboyance gîtant toute sa chevelure
Qui m’ancra dans sa baie quand elle fût crinoline flamande
Dans la larme d’un bouquet aux grands cris du langage secret
Entends tu la sève de mes visions dans tes fous galops doux
Où traînent mes regards en errance à l’ombre de tes arrachées
Comme une langue coloriant l’aube nue d'un pétale frôlant chair
Faisant jade les tempêtes retenues que l’on prend en plein cœur
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© Schawn
le 1 décembre 2008