Nus poèmes la plaie des lettres saigne sur tes parchemins
Sans plus rien qu’un long cri plié à genoux en ses pages
Les bulles d’encre y rongeant l’os des mots oxygènes
Si la main en dessous se ride à faire crisser le papier en chairs
Et courbes exactes comme une caresse de dentelles cérémonielles
Ce silence qui claquemure est bavard dans ses quartiers de lune
Souvent c’est en peignant d’eau les pupilles qu’on agrandit l’aurore
Ce vertige en majuscule que tu empoignes comme un gouvernail
Son vent est doux si tendrement que nul presse sinon que d’y goûter
© Schawn
le 16 Juillet 2008