Les poèmes sont des enclos
Où sont beaux tous les matins des mots
Avec des ailleurs multiples
Qui les rendent encore plus rieurs
Châle de lumière qu'on pose ici ou là
Dans leurs lits de voyages puis qui dorment
Sous des ciels nus qui traduisent l'homme
Si griffés qu'ils sont de silences intensifs
Dessous l'agraire miroir de leurs dais
Où tremblent nos ébauches
C'est dans leurs destins pâles
Qu'on trouve la dimension très vive du parachevé
L'effroi même de ces arcs en ciel
Morts avec le bourdon des insectes
Et les coucous des oiseaux tués dans l'œuf
Sous les lunes voilées qui sculptent nos paysages
Nos politiques d'asphaltes font dégueuler
Ces longs silences qui se prélassent dans leurs sillons
En avril même la poisse dans ses vapeurs
En fait sa toilette à la mode du war-way fashion
Nos récoltes font des dollars en bourses
Et des bavardages grotesques où fermentent nos éveils
Vous verrez leurs excessifs amours
Bavent toute la tendresse suprême des pétroles
M'enfin bien sûr que les poètes savent tout cela
Entendre pleurer un bois n'est qu'une image
Elle est juste trempée de soifs qui hurlent
Non les chants des alouettes mais bien celles des slogans
...
© Schawn
le 21 Mars 2025
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