Le temps s'empare en boucle des jours
Dans son coin en silence une encre les dessine
Comme une altière surhumaine qui panserait leurs plaies
Tant de précieux passent en criant
Dans chaque instant la joaillière cherche
On peut même dire qu'elle gratte sa chance
Dans le mouvement de sa plume
Petits fragments parlants qui se dévêtent
Elle savoure ce monde qui se démène
Soleils et vents dressent sa langue
Que l'on suit à la trace dans ses dépliés
Ceux qui content les tours de l'horloge
Guenilles de mots qui quêtent une aube
Ou un parfum de la saison des songes
Dans le réveil des moissons
Une pluie sonore lave les cieux
Le chat y va de ses yeux navigables
Y boit sur place son pacte avec les oiseaux
Et la splendeur des papillons ses enjeux
Mais la météo n'en finit pas de pleurer
Elle nous aspire en sa rigueur
Voltige dans nos sangs entremêlés
Hallucinante jusqu'à l'acuité
...
Schawn
© le 26 Mars 2025
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