vendredi

...la rue...

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® Schawn

La rue descendait ses miroirs pour fumer blonde sa rengaine
Coulant sa nuit d’acier et la lune clignotait aux carrefours
Au lieu des clous les blanches bandes copiaient une échelle
Et j’allais de pas sages en passage mieux qu’un céleste trappeur

Qui tombe geindre dans l’antre caboche son macadam violon
Le ciel allant droit entre les toits à la mesure du pas dévoreur
Comme un chat cheminant à croche pied son ombre moqueur
C’est mon ami la bohème allant comme hier clopiner ses galoches

Tout allait au cœur conduisant sa peine en écharpe souvenir
Entre le sang des belvédères paisiblement trottinait un poème
Tricotant sa mitaine de pavé en tous points de lotus lente pente
Et sous le front à longs pas le chant sifflait toute la rose du verbe


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© Schawn

le 22 Février 2008






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