Le poème est un langage
Pour fixer des apparences
Transparente est la réalité
Qu'il met à se dérober
Dans son alchimie impénétrable
Comme un crépuscule
Il hurle en complémentaires
Ses métamorphoses colorées
Seuls tes instants y disposent
Ça et là des lettres rebelles
Comme tes cris du jour sombrent
Dans le lire d'un lit au couchant
Obscure limite en les choses tout se brouille
Amas de mots confus d'éclats drapés
Envols de flammèches lumineuses
Ses effervescences sont insaisissables
La lumière architecte des proses
Est un peintre invisible
Fantaisiste du temporaire
Dans l'épanchement des clartés
Sur quelles frontières quels horizons
Leurs galops migrent illuminés
Aveuglants ou très sombres
Indiscernables sur les nuanciers
Toi d'ailleurs ici rayon liseur
Occupé que tu es à distinguer
Tu observes l'aube de mots en feux
En l'autre dans son crépuscule
Vermillons ou cerises
Toutes tes gammes sont en joutes
Allant des mille pailles aux mauves
Et rouges sommets irradiés de grisailles
En soutenant ses coins de paysage
Cette page complétement à l'Ouest
A l'instant même d'un jamais le même
S'offre une palette de plumes comme une mésange
Mélange ce qui inaugure et disparait
Sauras-tu en supervision y boire les sons
Teintés de tintinnabulants mirages
Miracles des agonisantes offrandes
Perpétuelles naissances du monde amour
Qui s'offre à ton accueil
...
© Schawn
le 25 Juin 2023
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