mardi

A pas lents




Chérir à pas lents tous les lieux
Par l’œil levons l'encre l'aile au large
De l’éclat auroral des cieux
A l'or crépusculaire des marges

Les rayons lyres agrandissent les pages

De là luit une fleur enlunée
Mêlant à ses marées d'humeurs
Son miel aux belles moires fortunées
Dans la soif des cœurs écumeurs

Pour s'enlacer d'ivresses muettes

La langue de cette lande est elle même
Lèvres feux dégrafées dans ses nues
Qui s'emplissent de yeux de bohèmes
Livrées aux envols inconnus

Comme la levée d'un souffle qui nage

Cette peau d'impalpables infinis
Épouse la musique en soupirs
Qu'un vers tendre dépose démuni
Sur l’écho aux vents de l'inspire

Comme les mots s'aiguisent et s'apprêtent

...

© Schawn
le 01 septembre 2011