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@ APBV 2008Atteindre le ventre embrasé d’une phrase
Son effet dévoilé en quittant son berceau
Allant hochant son chant quand elle tombe
Dans l’encre se cogner à l’immense édifice
Extraite du gouffre elle vole vers quel idéal
Lorsque le crime que contient l’œil des rues
De sa mémoire sur la grâce se détourne lâche
Et va léger loin des pitiés ou de la main clocharde
Elle va pantin faire belle son tour de quart
Emmitouflée dans son paletot du rêve féal
Où se mesure alors le sommeil du vivre
Qui a pour sébile un vers rempli de larmes
Elle entend son exil sur un petit air poétique
Sans cravate pour boussole dans sa langue de bois
S’offre aux yeux qui vont au petit creux des choses
Puis rentre mutilée en silence repeindre le silence
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© Schawn
le 24 Mars 2009
